Le Port d’Anvers enregistre une croissance du trafic au premier trimestre
Les transbordements de marchandises progressent de 4%, les conteneurs restent le moteur de la croissance.
Le Port d’Anvers, deuxième plus grand port d’Europe, annonce aujourd’hui ses résultats du premier trimestre 2020. Les transbordements de marchandises du port d’Anvers ont augmenté de 40% par rapport à la même période l’année dernière. La croissance notable des trafics conteneurisés a compensé le recul des autres secteurs comme le fret conventionnel et le transport. L’impact de la crise sanitaire sur les chiffres du premier trimestre est assez limité.
Les trafics de conteneurs poursuivent leur croissance
Avec une hausse de 9,5% en TEU et 9,4% en tonnage, les trafics de conteneurs restent de loin la principale activité du port d’Anvers. L’augmentation des flux a été particulièrement sensible dans le secteur des produits pharmaceutiques et du e-commerce , et la demande en denrées alimentaires fraîches et de longue conservation a augmenté. À l’exception d’un léger recul des flux de marchandises provenant d’Extrême-Orient (-2,2%), toutes les régions commerciales ont enregistré une forte croissance.
Le breakbulk sous pression depuis l’année dernière
Les fluctuations des marchés mondiaux ont un impact sur les flux de breakbulk depuis la mi-2019. Cette tendance s’est traduite par une chute totale du trafic de 27,8%, plus nette du côté des entrées que des sorties. Avec un recul de 36,8%, les transbordements de fer et d’acier, principale catégorie de marchandises dans ce secteur, poursuivent leur courbe descendante. La paralysie du secteur automobile a eu un double effet sur les transbordements de breakbulk, se traduisant par une réduction des importations d’acier et une chute de 18% du nombre de véhicules transbordés. Les volumes de ro-ro ont reculé de 20,3%.
Les vracs secs restent stables
Le secteur des vracs secs a enregistré une légère hausse à l’issue du premier trimestre. La spéculation croissante sur le charbon s’est traduite par un triplement des volumes de ce produit par rapport à la même période en 2019. La ferraille a elle aussi légèrement progressé, tandis que les autres vracs secs comme les engrais, les minerais et le sable sont en recul.
Le premier trimestre a clôturé sur un quasi-statu quo (%0,7%) pour les vracs liquides. La principale raison en est le ralentissement de l’économie et la fluctuation des prix pétroliers. Les transbordements de produits chimiques ont progressé de 4% et ceux des dérivés pétroliers de 1,3%, alors même que le secteur du brut accusait une baisse de trafic de 13,5%.
Les unités maritimes tiennent le cap
3.476 unités maritimes ont touché le port d’Anvers au premier trimestre, soit environ 1,2 % de moins qu’au premier trimestre 2019. Le tonnage brut de ces navires était de 98 millions (-3,4).
Impact du Covid-19 sur le port d’Anvers
La pandémie a provoqué une rupture planétaire des chaînes de production et d’approvisionnement. Le port d’Anvers est une plateforme internationale des flux de marchandises et sera donc inévitablement affecté par la crise sanitaire. Son impact a été encore limité au premier trimestre, mais il devrait être sensible dans les trois mois suivants en raison des suspensions de liaisons maritimes et de la paralysie totale ou partielle de certains secteurs industriels en Europe occidentale comme l’automobile, et la modification des modes de consommation.
Il est toutefois trop tôt pour évoluer l’impact sur l’économie mondiale et, par conséquent, sur les flux de marchandises dans le port d’Anvers. Cela dépendra en grande partie de la capacité de l’industrie à se relever rapidement et de la confiance des consommateurs. Le Port d’Anvers et son partenaire Alfaport-Voka suivent la situation de très près à tous les niveaux d’activité portuaire et prendront le cas échéant les mesures qui s’imposent.
Jacques Vandermeiren, PDG du Port d’Anvers : “La connectivité mondiale et la diversité de flux de marchandises qui caractérisent le port d’Anvers le rendent moins dépendant de marchés spécifiques. La zone portuaire dispose en outre d’une énorme capacité de stockage, véritable zone-tampon pour le secteur économique, qui devrait garantir une reprise rapide de l’industrie et de la consommation en Belgique et dans une grande partie de l’Europe.”
Annick De Ridder, échevin portuaire : “Le port d’Anvers reste opérationnel à 100% en dépit des conséquences sociales de la crise sanitaire. Les transbordements de marchandises et la production se poursuivent normalement grâce aux efforts de toute la communauté portuaire, des chefs d’entreprise et des salariés. Tous les partenaires de la chaîne logistique suivent de très près la situation et apportent les corrections nécessaires. Le port d’Anvers peut ainsi continuer à répondre aux demandes fluctuantes du marché. Je ne dirai jamais assez à quel point je suis reconnaissante à tous ceux qui font vivre le port. ”