Incident dans le Canal de Suez : l'Autorité portuaire d'Anvers anticipe les terminaux bondés autant que possible
Le Canal de Suez est à nouveau ouvert. Mais les conséquences pour le trafic maritime international se feront encore longtemps ressentir. Les navires arriveront et repartiront également avec du retard, avec pour conséquence des terminaux bondés et des pics de chargement. Pour l'Autorité portuaire d'Anvers, il est très difficile d'évaluer l'impact. Dans la mesure du possible, les terminaux à conteneurs se préparent à gérer des cargaisons supplémentaires.
Selon Barbara Janssens : « Les terminaux du port d'Anvers seront de plus en plus débordés ». À partir de la semaine prochaine, le 12 avril, nos terminaux pourraient être de plus en plus dépassés. « Les premiers navires qui naviguent derrière l'Ever Given passent souvent d'abord par Rotterdam et Hambourg pour ensuite rejoindre le Port d'Anvers. Nous comptons sur 12 à 14 jours après l'incident dans le Canal de Suez. Il n'est pas évident d'évaluer l'impact précis en termes de cohue dans le Port d'Anvers. Beaucoup dépend des décisions des compagnies maritimes et des terminaux qui évaluent la situation d'un point de vue global. »
L'incident est un véritable puzzle pour les terminaux et les compagnies maritimes. Les retards s'accumulent aux retards qui durent déjà depuis fin 2020 - en raison de l'augmentation des cargaisons, du manque de porte-conteneurs et de la crise sanitaire qui fait que l'organisation des effectifs se voit modifiée - et qui exercent une très forte pression sur la capacité des terminaux » explique Barbara Janssens.
Prendre le pouls
"L’Autorité portuaire d'Anvers suit la situation de près, ensemble avec les compagnies maritimes et auprès des terminaux à conteneurs, pour voir où il est possible de créer de l'espace pour les conteneurs. Ainsi, certains terminaux ont déjà décidé que les conteneurs destinés à l'exportation ne pourront entrer dans le terminal que quelques jours avant leur chargement. Nous examinons également comment exploiter de manière plus optimale la capacité vers l'intérieur du pays et comment utiliser davantage le transport fluvial et les chemins de fer. L'important est de collaborer de manière étroite avec toute la chaîne afin de mobiliser la capacité disponible au maximum. "
« Heureusement que le transbordement des conteneurs à Anvers se répartit sur les différentes zones de navigation et que nous ne dépendons pas principalement du Moyen et Extrême-Orient » ajoute Barbara Janssens. « Cela signifie que le Port d'Anvers est quelque peu moins impacté par les incidents dans la chaîne d'approvisionnement. De plus, nos opérateurs de terminal sont parmi les plus efficaces au monde et nous disposons d'une grande capacité d'entreposage. Cela nous a aidé, en temps de crise sanitaire, à absorber les pics et les creux de l'offre et de la demande et nous a permis de continuer à approvisionner le pays.
Le consommateur ressent également l'impact
L'impact sur le transport mondial de conteneurs se prolongera sans doute encore pendant quelques mois, car nous ne disposons pas de capacité de réserve pour les porte-conteneurs qui pourrait être déployée pour faire face aux pénuries. Aujourd'hui, de nombreux commerçants et leurs clients ressentent cet impact. En effet, ils constatent que les commandes de produits - comme les vélos et autres - sont retardées.
On estime que l'impact sur les chiffres de transbordement totaux du Port d'Anvers restera limité. « Nous observerons plus de volatilité : des pics et des creux pour le transbordement, mais nous nous attendons à ce que cela se lisse dans les chiffres annuels totaux. » Malgré la crise de la covid, les conteneurs ont continué à très bien prester ces derniers trimestres.