Impact du conflit entre la Russie et l'Ukraine sur l’Autorité portuaire d’Anvers-Bruges
Un suivi permanent de la situation
L’Autorité portuaire d’Anvers exprime son soutien et son empathie pour toutes les souffrances humaines causées par le conflit en Ukraine. En tant que port mondial, le port d'Anvers-Bruges est régulièrement confronté aux conséquences des mouvements géopolitiques. Ce conflit a incité l'Union européenne à prendre plusieurs sanctions contre la Russie. Afin de surveiller l'impact de la crise dans le port et au-delà, l’Autorité portuaire d’Anvers-Bruges entretient un contact étroit avec les clients et les autorités compétentes.
Update 31 mai 2022
Pour le port d'Anvers-Bruges, la Russie était le quatrième partenaire commercial le plus important en 2021, avec un trafic de 16,7 millions de tonnes. Ce chiffre comprend 4,8 millions de tonnes de vrac liquide (principalement du naphta, du diesel et du fioul) et 4 millions de tonnes de GNL.
Si une éventuelle interdiction est imposée sur l'importation de pétrole et de produits pétroliers russes, cela aura un impact sur le commerce entre la Russie et l'Europe, et donc aussi sur notre port. Nous ne prévoyons pas d'impact majeur sur les volumes totaux de pétrole et de produits pétroliers importés, car ceux-ci peuvent être remplacés par des volumes provenant d'autres pays. Nous l'avons constaté par le passé avec l'interdiction d'importation de l'acier russe, qui a été remplacé par des volumes provenant d'autres pays comme la Corée du Sud, la Turquie et l'Inde.
Update 15 avril 2022
Sur la base des règles de l'Union européenne, un plan de travail a été élaborée pour l'interdiction des navires battant pavillon russe dans les ports belges. Ce plan sera mis en œuvre à partir du dimanche 17 avril. Les règles ont été élaborées par les ministres de la Mer du Nord et des Affaires étrangères, la police maritime, la Défense, les Douanes, le Département de la Mobilité et des Travaux publics, et la DG Navigation.
Le Carrefour de l’Information Maritime (MIK) reçoit une liste des navires russes se rendant dans un port belge et suit ce navire de près. L'autorisation donnée au navire ne s'applique qu'au navire, au port belge, à ce moment, et à la cargaison mentionnée dans l'autorisation.
Les autorités portuaires sont responsables du suivi. Pour chaque navire russe autorisé arrivant dans le port, les autorités portuaires doivent demander à nouveau la preuve de la cargaison autorisée.
Les cargaisons pouvant être livrées dans les ports européens sont le gaz naturel, le pétrole, le charbon et autres combustibles fossiles solides, tous les produits pharmaceutiques, médicaux, agricoles et alimentaires (tels que le blé), les engrais et l'aide humanitaire. Ces règles sont valables jusqu'au 10 août 2022
Update 5 avril 2022
Le conflit en Ukraine a entraîné de nouvelles sanctions européennes contre la Russie, notamment l'interdiction pour les navires russes et ceux exploités par des Russes d'entrer dans les ports de l'UE. Une exception est prévue pour les produits agricoles et alimentaires, l'aide humanitaire et les produits énergétiques. Nous n'avons pas encore été en mesure d'examiner pleinement le contenu de la mesure. Une réunion avec la DG Scheepvaart (division du SPF Mobilité et Transports) est prévue la semaine prochaine pour discuter plus avant du contenu et de l'impact opérationnel de cette mesure. A ce stade, l'impact dans notre port semble être plutôt limité.
Update 9 mars 2022
Suivi
L’Autorité portuaire d’Anvers assure un suivi permanent de la situation et demeure en étroit contact avec les clients et les autres parties prenantes de la communauté portuaire. Dans ce cadre, il souligne l'excellente collaboration entre les autorités compétentes, les douanes et les différents terminaux concernés.
Mesures européennes
L'Autorité portuaire d'Anvers n'est pas compétente pour mener une politique indépendante en réponse au conflit. Par exemple, l'autorité portuaire ne peut imposer de restrictions aux entreprises ou aux navires. L'autorité portuaire met en œuvre la politique des autorités belges et européennes.
Ainsi, l'exportation d'un grand nombre de biens, dont ceux pouvant être utilisés tant à des fins civiles que militaires (« double usage »), est interdite. Les marchandises conteneurisées à destination de la Russie sont soumises à des contrôles supplémentaires par les douanes. De plus amples informations sont fournies ici. De plus, aucune interdiction ne frappe actuellement des navires battant pavillon russe ou appartenant à des Russes.
Faits et chiffres
Notre port n'affiche pas de flux de marchandises maritimes importants avec l'Ukraine. En revanche, la Russie était le cinquième partenaire commercial le plus important en 2021 avec un transbordement de 11,6 millions de tonnes (3,16 millions de tonnes à l'expédition et 8,5 millions de tonnes à l'entrée). Il s'agissait des catégories suivantes :
- Conteneurs - 5,3 millions de tonnes (principalement du plastique, du bois, des produits chimiques, des pièces automobiles et du papier)
- Vrac liquide - 4,8 millions de tonnes (principalement le naphte, le diesel et le fuel)
- Vrac sec - 700 000 tonnes (principalement des engrais et du charbon)
- Vrac divers conventionnel - 650 000 tonnes (principalement des importations d'acier)
En 2021, 51 navires uniques battant pavillon russe sont entrés dans le port d'Anvers, faisant un total de 108 escales sur un total de 14 181. Ces navires ne transportaient que du vrac sec, des marchandises générales conventionnelles et, dans une mesure très limitée, des conteneurs.